Premier League : Iraola : “À Bournemouth, nous ne changerons pas de mentalité, nous continuerons à prendre des risques”.

Question.Bournemouth n’a pas gagné lors de ses neuf premiers matchs, mais a obtenu deux victoires – Burnley et Newcastle – lors de ses trois derniers matchs. Le club a toujours eu confiance en toi. Comment l’as-tu vécu ?

Réponse. Nous savions que ce serait compliqué. Nous avons eu un calendrier de départ difficile contre certaines des meilleures équipes et puis il a aussi été un peu difficile pour l’équipe de s’approprier les idées que nous avons apportées. J’espère que les victoires nous donneront un élan supplémentaire.

P. Sous O’Neil, Bournemouth s’est sauvé en étant plus défensif. Vous êtes plus offensifs, avec un pressing élevé. Vous êtes le quatrième club à générer le plus d’occasions (77)….

R. Offensivement, nous sentons que nous pouvons faire des dégâts… mais d’un autre côté, nous avons du mal. Nous encaissons encore beaucoup de buts, mais nous n’avons pas l’intention de changer d’avis. Bien au contraire. Les résultats sont venus en pressant plus fort, en prenant plus de risques, parfois même en marquant l’homme ! Nous constatons que nous restons dans la no man’s zone et que nous souffrons. Nous avons renforcé le message.

P. Comment fais-tu entrer l’idée dans l’esprit du joueur ?

R. Les joueurs ont besoin de résultats pour comprendre que ça marche. Et tant qu’ils ne viennent pas, ce n’est pas facile, mais nous avons un groupe engagé qui nous a aidés et qui n’a pas douté.

P. Est-ce que Bournemouth ressemble à ton Rayo ?

R. Peut-être la première année en Primera ou quand je suis arrivé à Mirands. Ici, il y a beaucoup de matchs où, même si tu le veux, tu ne peux pas dominer. En LaLiga, nous différons par la pression, mais en Angleterre, le rythme est élevé et presque tout le monde joue de cette façon. Vous devez aller dans les extrêmes.

P. Quelle est la grande différence avec la LaLiga ?

R. La façon d’arbitrer et le fait que les stades soient pleins, avec de nombreux supporters à l’extérieur, font que le rythme est plus élevé, que les joueurs sont plus pressés d’attaquer, que le public est exigeant…. C’est tout sauf “contrôlé”.

L’arbitrage et la VAR sont très différents en Serie A, ça n’arrête pas grand-chose

P. Que penses-tu de l’arbitrage et de la VAR en Serie A ?

R. C’est très différent et cela affecte le jeu. La priorité est d’arrêter très peu de choses. Ils ne vont pratiquement jamais voir la VAR. Le rythme du jeu est donc plus élevé. Ils préfèrent que certaines fautes ne soient pas sifflées au détriment d’un jeu plus esthétique. Avec cette façon d’arbitrer, ils parviennent à jouer trois ou quatre minutes de plus en temps réel, ce qui est remarquable.

P. Bournemouth a dépensé 127 millions d’euros pour recruter cet été. En LaLiga, ils se battront pour la Ligue des champions et en Premiership pour rester dans…

R. En Angleterre, un joueur moyen, dont tu ne sais pas s’il sera titulaire, coûte 15 millions. En Espagne, si tu dépenses autant pour un joueur, c’est qu’il doit être un joueur clé. Mon achat le plus cher jusqu’à mon arrivée à Bournemouth était De Toms (8 kilos) et ici ce chiffre est considéré comme faible. Cela fait gonfler le marché intérieur par rapport au marché extérieur.

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P. En Premier League, il y a beaucoup d’entraîneurs originaires de Guipuzcoa. Arteta -qui est aussi sorti d’Antiguoko comme toi-, Emery, Lillo…. Est-ce une source de fierté ?

R. J’ai rattrapé Arteta, que je n’avais pas vu depuis de nombreuses années… tous deux entraîneurs de deux équipes de Premiership ! Pouvoir parler après avoir joué contre City avec Guardiola, Txiki Begiristain, Lillo… Quand je joue avec Emery… Nous nous occupons de tout le monde et nous sommes dans le meilleur championnat du monde. C’est un plaisir de savoir que les exigences vont de pair avec ce niveau.

P. Vous êtes à trois points de la relégation. Que doit faire Bournemouth pour rester en tête ?

R. Nous devons maintenir la forme que nous avons montrée contre Burnley, Liverpool (en coupe) et Newcastle à la maison. Au final, bien jouer nous rapprochera des points.

C’est un plaisir qu’il y ait autant d’entraîneurs de Guipuzcoa en Premiership.

P. De loin, comment voyez-vous l’Athletic, les Mirands et le Rayo ?

R. Je vois que Rayo se porte très bien. Ils n’ont pas beaucoup changé et obtiennent de bons résultats. L’Athletic fait encore mieux. Avec Valverde, ils ont une idée du jeu très intériorisée qui est un gage de réussite et de performance. En ce qui concerne Mirand, je suis très heureux pour Lisci. Nous avons une grande amitié et j’aimerais que ce projet aboutisse.

P. Girona peut faire un Leicester ?

R. Ils se débrouillent très bien et pas seulement cette saison. Mchel est un très bon entraîneur, avec une idée claire du jeu, et la plupart des joueurs l’ont accompagné ces dernières années et donnent de la personnalité à l’équipe. Ensuite, ils ont signé différents joueurs comme Dovbyk, Savio, Eric Garca… qui se sont bien intégrés dans un contexte qui fonctionnait déjà.

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P. : Comment vois-tu Bellingham à partir de la première division ?

R. C’est un joueur avec un grand potentiel et, pour son âge, il a beaucoup d’expérience sur le terrain. Il a un avenir très prometteur.

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