Question. Une nouvelle saison a commencé. Comment le Borussia Dortmund s’en sort-il après la déception d’avoir perdu le championnat lors de la dernière journée de la saison dernière ?
Réponse. Nous sommes en forme, nous sommes prêts. L’atmosphère est très bonne. Nous avons fait une très bonne pré-saison en battant Manchester United, l’Ajax….
P. : Comment as-tu vécu la dernière journée de championnat lorsque le Borussia Dortmund, bien que ne comptant que sur lui-même et jouant à domicile, a vu la Bundesliga lui filer entre les doigts ?
R. C’était une grande déception, un désastre. C’était horrible à regarder, mais nous nous sommes “accrochés”. L’équipe était nerveuse et personne n’a joué à son niveau. Nous devions gagner et nous avons perdu. C’était très dur et difficile à encaisser, mais j’ai bien vu l’équipe après les vacances.
Perdre le championnat lors de la dernière journée a été une grande déception, un désastre, mais l’équipe était nerveuse et personne n’a été à son niveau.
P. En parlant du Borussia Dortmund et de la saison dernière. Que peut apporter Jude Bellingham au Real Madrid ?
R. Il est l’un des jeunes joueurs les plus importants de la prochaine génération. C’est un guerrier, un joueur d’équipe et il fait différentes choses sur le terrain. Il est toujours concentré et a une grande famille derrière lui. C’est un grand soutien pour lui. S’il ne se blesse pas, il aura une grande carrière à l’avenir.
P. Tu as fait partie de l’équipe qui a remporté deux Bundesliga sous la direction de Klopp. Qu’est-ce qui manque à cette équipe ?
R. Nous n’avions pas la qualité qu’avait l’équipe qui a perdu le championnat la saison dernière lors de la dernière journée, mais nous étions concentrés pour atteindre l’objectif. Nous sommes entrés sur le terrain et avons donné le meilleur de nous-mêmes.
Notre Dortmund n’avait pas la qualité de l’équipe qui a perdu le championnat la saison dernière lors de la dernière journée.
Je me souviens d’être arrivé à Munich et d’avoir vu les visages nerveux de Lahm, Neuer et “Schweini” : ils savaient que nous viendrions pour gagner.
P. Quels joueurs ont apporté ce caractère gagnant à “ton” Borussia Dortmund ?
R. Il y avait beaucoup de leaders dans le vestiaire : Kehl, Hummels, Bender, Lewandowski… moi-même. [re]. Je ne pouvais pas supporter de perdre.
P. Haller pourrait être l’un des leaders dont le BVB a besoin ? Après son rétablissement, l’équipe semble différente.
R. C’est un grand joueur. Il n’a pas eu de chance à son arrivée et on lui a diagnostiqué la maladie. [cncer testicular]Mais maintenant, il est en bonne santé. Il pourrait être le joueur qui fera passer le Borussia Dortmund au niveau supérieur. Il l’a déjà prouvé en Allemagne avec l’Eintracht Francfort.
P. Et qu’est-ce que Jrgen Klopp a apporté à l’équipe depuis le banc de touche ?
R. Klopp nous a toujours soutenus, il nous poussait constamment à faire de notre mieux. De plus, à l’entraînement, il faisait toujours des choses différentes pour que nous ne tombions pas dans la routine. Chaque jour était différent, vous ne saviez jamais ce que vous alliez trouver.
Avec Klopp, chaque jour était différent, tu ne savais jamais ce que tu allais trouver.
P. Que penses-tu quand tu vois que Lewandowski est toujours au plus haut niveau à l’âge de 34 ans ?
R. Je suis très heureux de voir qu’il est toujours au sommet de son art. C’est un grand joueur, une grande personne et l’un des plus grands professionnels que j’ai rencontrés dans ma carrière. Je ne l’ai jamais vu boire une goutte d’alcool ou manger sainement – lui et sa femme, Anna, prennent soin de tous ces détails au maximum.
Lewandowski est l’un des plus grands professionnels que j’ai rencontrés dans ma carrière.
P. Haaland, Sancho, Bellingham… Le jour viendra-t-il où le Borussia Dortmund pourra conserver ses grands jeunes talents ?
R. Il est difficile de les garder face à la Premier League et maintenant à la poussée de l’Arabie saoudite. Le Borussia Dortmund offre à tous ces jeunes l’opportunité d’accéder à un grand championnat, de jouer la Ligue des Champions… et de grandir, comme cela s’est passé avec Haaland ou Bellingham. Mais il n’est pas facile de les garder : ils sont jeunes et reçoivent des offres très lucratives.
Le Borussia Dortmund donne aux jeunes talents la possibilité de se développer, mais ensuite, il n’est pas facile de les garder.
P. Comment convaincrais-tu un spectateur neutre de suivre la Bundesliga ?
R. C’est une ligue qui met l’accent sur les jeunes talents, dans laquelle on voit beaucoup de buts et d’où sont également sortis de grands jeunes entraîneurs.
P. Qu’est-ce que cela signifie pour un gardien de but de jouer avec le “mur jaune” derrière lui ? Faut-il parfois “faire le fou” ?
R. Au début, ce n’était pas facile. J’étais jeune et je devais remplacer Lehmann, qui était un grand gardien de but. J’ai commis quelques erreurs et ils voulaient me “tuer”. [sonre]Mais à la fin de ma carrière, j’ai eu de très bonnes relations avec eux.
L’atmosphère générée par le “mur jaune” rend les plus jeunes fous, mais il faut être intelligent, se servir de sa tête et rester concentré.
P. Certains de tes coéquipiers, comme Kehl ou Nuri Sahin, ont fait le “saut” vers le banc ou le bureau. En verrez-vous d’autres devenir entraîneurs ?
R. S, à Mats Hummels, à Marcel Schmelzer…
P. Et Roman Weidenfeller ?
R. Non. Je suis très fier de ma carrière de 22 ans en tant que joueur professionnel. Je pense que j’en ai eu assez [re]. Je suis maintenant en train d’étudier la “gestion des affaires sportives”. J’aimerais apporter ma contribution, mais d’une manière différente.
P. Le métier de gardien de but a-t-il beaucoup changé depuis que tu l’exerces ?
R. Oui, à mon époque, il y avait des gardiens plus forts et plus musclés, mais maintenant les gens recherchent des gardiens plus agiles et plus souples. Quand tu deviens trop musclé, tu perds de la vitesse. De plus, de nos jours, l’accent est mis sur le jeu de jambes. Je me souviens avoir beaucoup travaillé avec une sorte de machine qui vous lançait des balles que vous deviez contrôler et passer.
À mon époque, il y avait des gardiens de but plus forts et plus musclés, alors que maintenant, on recherche des gardiens plus agiles et plus souples.
P. Retour au présent : quels sont les gardiens de but que tu aimes ?
R. Beaucoup. Kepa, Courtois, Lloris, Kobel, Rulli…